A Canihuel, le Gaec Le Tallec produit du lait et des poulettes repro. Pour maintenir la potabilité de l’eau qui alimente l’exploitation, ils ont choisi le système Dosa’Pur qui agit par chloration.
Potabilité de l’eau : « Une assurance qualité »
De gauche à droite : Julien Amiry, technico-commercial au Cultivert de Mûr de Bretagne, David Le Tallec, éleveur et Jean-Claude Gasdoué, technico-commercial de Sanitec Ocene.
Jean-Claude Gasdoué, de Sanitec Ocene, contrôle le niveau de chlore et le bon état bactériologique de l’eau sur l’élevage.
« Nous avons deux sites de production »
explique David Le Tallec, associé au sein d’un Gaec avec Thérèse et Louis, ses parents.
« Chacun est alimenté par une source à ciel ouvert. Sur le premier site, où nous emmenions les vaches taries, nous avons rencontré un gros problème : la plupart des vaches attrapaient des mammites. Après analyse, nous avons décidé de nous équiper d’une pompe à chlore avec bac de pré-mélange en 2002. Le problème a été résolu de façon spectaculaire et très rapidement »
déclare le jeune agriculteur installé en 1997.
Sur le deuxième site du Gaec, les exploitants ont choisi la prévention et souhaité installer un système équivalent.
« Nous n’avons rencontré aucun problème sanitaire jusqu’à présent et la qualité du lait est bonne. Mais nous ne sommes pas à l’abri d’un pépin. Nous sommes bien placés pour savoir qu’un problème sanitaire sur l’élevage est très difficile à rattraper. »
Dosa’ Pur
Un kit permet un contrôle très simple et très rapide par l’éleveur.
La famille Le Tallec s’est donc adressée au Cultivert de Mûr de Bretagne qui leur a proposé le nouveau système Dosa’ Pur, commercialisé par Sanitec Ocene.
« Auparavant, il fallait mélanger deux produits avec un risque d’erreur et des précautions à prendre lors de la manipulation »
explique Jean-Philippe Lavigne, directeur commercial de Sanitec Ocene.
La nouvelle pompe Dosa’ Pur permet d’utiliser un seul produit, pur, grâce à son système de dégazage intégré.
L’utilisation est donc simplifiée et la santé de l’utilisateur -exploitant ou du salarié – est préservée. Le système a donc été mis en place fin avril dans l’élevage par Julien Amiry du Cultivert et Jean-Claude Gasdoué de Sanitec-Ocene.
« La chloration est un procédé simple et efficace qui évite de considérer l’eau comme un facteur de risque sur l’élevage » commente Jean-Claude.
Lors du montage, il est important de prévoir une cuve qui permette un temps de contact pour que le mélange soit efficace au plan bactériologique. Il serait inutile de monter la pompe directement sur le réseau d’alimentation.
Ensuite, le contrôle du niveau de chlore et du bon état bactériologique de l’eau se fait de façon autonome et rapide par l’éleveur, notamment en cas de fortes pluies. L’éleveur peut également arrêter la pompe à tout moment avec un système de by-pass, comme le fait David lors des vaccins sur les poulettes pour lesquels il faut une eau non traitée.
Une eau de qualité pour une production de qualité
Le souci d’avoir une eau de qualité constante rejoint l’objectif d’une production de qualité formalisé par les cahiers des charges du même nom.
« Nous sommes engagés dans la démarche Agri Confiance au niveau laitier et dans une charte de bonnes pratiques en aviculture. L’installation d’un système de chloration n’est pas obligatoire, mais je pense que cela va dans le bon sens. »
Outre l’aspect qualité, le Gaec Le Tallec estime avoir fait un réel investissement.
« C’est une source d’économie sur le long terme. Tant qu’on n’a pas cette sécurité, on se demande toujours si l’eau n’est pas à l’origine de tel ou tel problème. C’est une assurance qualité. En outre, la potabilité de l’eau va sans doute avoir un impact sur le reste de l’élevage. Comme les veaux par exemple. Je pense que l’économie engendrée n’est pas forcément visible tout de suite. »
Jean-Philippe Lavigne, pour sa part, estime à moins de deux ans le délai pour atteindre le retour sur investissement pour un élevage de 50 vaches laitières ou de 150 truies et pour une durée de vie estimée à 20 ans.
« Les pathologies de l’élevage ont une incidence importante sur la rentabilité de l’atelier et donc sur le revenu de l’éleveur. L’eau est un aliment de base et le premier en quantité. Sa qualité sanitaire est déterminante au maintien de la santé des animaux. Or, d’après les analyses d’eau réalisées en 2003 par les GDS bretons, 30 % des eaux d’élevage n’étaient pas potables… »