Un exosquelette pour le bien-être des trayeurs

Troubles musco-squelettiques, douleurs, inconfort… les éleveurs sont malheureusement familiers avec ces maux. Consciente des risques, Audrey Bauché a adopté l’exosquelette Mate-XT pour réduire la pénibilité à la traite.

“Je connais beaucoup de trayeurs qui souffrent des épaules ou du canal carpien. J’ai moi-même des douleurs dans le dos. J’ai 38 ans, je ne veux pas attendre que les soucis s’amplifient”, confie Audrey Bauché, éleveuse au Gaec du Courgan (56). C’est donc dans un souci de prévention qu’elle a accueilli Thierry Beurel, commercial chez Eureden, pendant une traite. Ce dernier lui a fait essayer le Mate-XT, un exosquelette conçu par l’entreprise italienne Comau. 

Soutien du dos et confort musculaire

Dans sa salle de traite 2×8, Audrey Bauché gère une centaine de Prim’Holstein matin et soir. Chaque jour, l’éleveuse consacre presque quatre heures à la traite. “J’ai été tout de suite convaincue. Bien sûr, j’ai réfléchi car il s’agit d’un investissement important mais maintenant que je l’ai testé, je ne trairais plus mes vaches sans cet outil. Avec la barre dorsale et la ceinture réglable, il oblige à faire les bons mouvements en maintenant le dos droit. Et on se rend bien compte du soutien musculaire quand on s’amuse à retirer un brassard !”, explique l’éleveuse. Doté d’une structure en carbone, le Mate-XT est léger, face à enfiler et confortable.  “Le Mate-XT est un exosquelette passif, c’est-à-dire sans moteur, adapté aux gestes répétitifs à hauteur de cœur ou plus haut.”, précise Thierry Beurel. L’outil existe en deux tailles selon la longueur du dos, avec des réglages possibles pour la largeur et l’inclinaison des épaules et la tension de levée.

Réduire la pénibilité et améliorer le bien-être

Ainsi, il épouse au mieux la morphologie de celui ou celle qui le porte, au grand plaisir d’Audrey Bauché : “Il est très confortable. Je recommande totalement son utilisation. D’ailleurs, j’ai eu des appels d’éleveurs du coin qui voulaient en savoir plus. Les réseaux sociaux en parlent, ça va se développer”, affirme Audrey Bauché. 

Le commercial d’Eureden en est lui aussi convaincu. En effet, il a reçu plus d’une soixantaine d’appels d’éleveurs depuis octobre dernier. “La taille des élevages laitiers ayant beaucoup augmenté, le temps de traite s’est allongé. L’humain n’est pas un robot, il doit se préserver. Les éleveurs pensent au bien-être de leurs animaux, mais il faut aussi penser à soi”, souligne-t-il, “toutefois, il ne faut pas attendre d’avoir des douleurs trop fortes pour s’équiper de l’exosquelette. C’est avant tout un excellent outil de prévention. Par ailleurs, il existe d’autres solutions pour améliorer le bien-être des trayeurs. Par exemple, l’éleveur peut alléger ses faisceaux trayeurs en mettant des gobelets légers Milkrite1 que je commercialise depuis plusieurs années.”